Prise de parole du 13 octobre


L’avenir de notre système de retraite par répartition préoccupe les salariés. Les millions de salariés dans la rue hier exigent que s’ouvrent de véritables négociations nationales.
La puissance de la journée de grèves et de manifestations du 12 Octobre témoigne, une nouvelle fois, de la détermination des salariés à se faire entendre.
La contestation sociale engagée depuis plusieurs mois s’ancre et grandit contre le projet de réforme des retraites du gouvernement et du patronat.
71% de l’opinion publique soutient le mouvement revendicatif.
La mobilisation interprofessionnelle de ce jour est d’un niveau rarement égalé depuis des années.
En effet, à l’appel des organisations syndicales, et notamment de la CGT, se développent des grèves dans nombre d’entreprises.
Les taux de grévistes sont importants et significatifs de l’opposition des salariés à ce projet de réforme.
Au niveau de l'entreprise, c'est 40% selon la direction mais 53% selon la CGT. Une querelle sur le calcul du nombre d'agents devant travailler servant au calcul du taux de gréviste.
Dans nos services, c'est 45% des cheminots qui étaient en grève contre 35% la fois précédente.
Qu'ils soient au cadre permanent ou contractuels, les cheminots rejettent massivement ce projet de réforme.
Les mobilisations et le soutien de la population ont contraint le gouvernement à annoncer quelques mesures ciblées et limitées.
Ces annonces ne sont pas de nature à modifier le caractère injuste et inefficace du projet de loi sur les retraites dénoncé par une large majorité de salariés et toutes les organisations syndicales.
Dans le même temps, le gouvernement accélère le processus au Sénat par un vote anticipé des articles 5 et 6 de la loi portant sur les mesures d’âge.
Après avoir refusé de négocier avec les organisations syndicales, être passé en force à l’Assemblée Nationale, il contraint et précipite le débat au Sénat.
Ainsi c’est bien le gouvernement qui se radicalise face à la montée du rapport de force.
Fragilisé, le gouvernement et le Chef de l’Etat espèrent désamorcer le processus de mobilisation qui s’amplifie.
La détermination des organisations syndicales à agir contre cette réforme injuste, inefficace et brutale reste intacte.