Prise de parole du 15 octobre


Les mobilisations du 12 octobre ont été de très haut niveau avec une participation aux manifestations en forte hausse par rapport aux journées précédentes.
La participation des jeunes reflète, au-delà de la question des retraites, leur inquiétude quant à leur avenir et à la situation de l’emploi.
Cette quatrième journée d’action depuis début septembre contre le projet de réforme des retraites que veut imposer le gouvernement confirme l’opposition grandissante des salariés, soutenus par l’opinion publique, à une réforme injuste et inefficace qui aggrave les inégalités sans assurer la pérennité des retraites par répartition.
Le gouvernement et les parlementaires ne peuvent ni mépriser ni ignorer les exigences exprimées par les salariés et les organisations syndicales et ne peuvent refuser plus longtemps d’ouvrir de réelles négociations permettant d’assurer véritablement la pérennité du système par répartition.
La CGT demande aux sénateurs de ne pas adopter cette réforme injuste.
À Vinsi SI Nantes, le vote d'une reconduction était une grande première.
Depuis le début de l'année, une lutte s'organise pour s'opposer à l'externalisation de
l'informatique SNCF (projet Ulysse).

La SNCF et IBM ont créé une co-entreprise dans le but de gérer 75% de la sous-traitance actuelle de l’informatique de la SNCF, avec l’objectif de productivité.
IBM étant présenté comme ayant un professionnalisme en la matière.

Dès l’origine, la CGT a dénoncé ce montage qui porte un certain nombre de risques :
  • Risque de transfert de compétences et de charges des Directions des services informatiques de la SNCF vers la filiale
  • Risque de main mise d’IBM sur l’informatique SNCF (IBM est implanté dans le domaine de la recherche ferroviaire)
  • risque d’externalisation à l’étranger de Centres de services, comme IBM l’a fait avec d’autres entreprises (CMA-CGM). Ce que la Direction ne dément pas en arguant l’objectif financier et rémunérateur pour IBM.
La Direction annonce préparer un premier bilan de cette organisation pour la fin d’année.
Pour la, CGT il faut :
  • Une ré-internalisation de charges de travail au sein de l’EPIC
  • Des contrats de sous-traitance avec des clauses sociales favorisant le maintien de l’emploi en France.

Les cheminots informaticiens sont donc totalement concernés par la casse de l'entreprise et se mobilisent pleinement dans le cadre de la réforme des retraites, preuve en est, une présence massive à chaque AG et une reconduction unanime du mouvement.
Une nouvelle journée nationale de grèves et de manifestations est prévue le mardi 19 octobre, veille du vote au Sénat sur l’ensemble de la loi.
La CGT appelle les cheminots à poursuivre le mouvement revendicatif dans et hors de l’entreprise, et à préparer la réussite de la nouvelle journée d’action interprofessionnelle du samedi 16 octobre.